Baidoa, le 12 février 2025 – Soixante policiers de la Mission de Soutien et de Stabilisation de l’Union Africaine en Somalie (AUSSOM) ont terminé une formation intensive de cinq jours sur la protection et le bien-être des enfants dans les conflits armés, à Baidoa, dans l’Etat du Sud-Ouest.
Les participants, issus de l’unité de police constituée du Ghana et des policiers individuels du Kenya, du Nigéria, de la Sierra Leone et de la Zambie, ont été formés sur divers sujets, notamment les droits des enfants, la prévention de l’exploitation sexuelle, la protection des civils et la lutte contre la violence basée sur le genre.
Les séances ont également porté sur le Cadre de conformité et de responsabilité de l’Union Africaine, ainsi que sur l’intégration du genre dans les opérations de soutien à la paix de l’Union Africaine.
La formation, organisée conjointement par le groupe protection, droits de l’homme et genre (PHRG) de l’AUSSOM et le bureau du coordinateur civil du secteur, vise à améliorer les connaissances et les compétences de ces policiers en matière de défense des droits des groupes vulnérables.
Gloria Jaase, responsable principale de la protection et des droits de l’homme à l’AUSSOM, a souligné le rôle vital de la formation des policiers sur les droits de l’homme et la protection des civils afin d’accomplir le mandat de la mission visant à stabiliser la Somalie.
« Le rôle principal de la police dans les opérations de maintien de la paix est de protéger les civils, en particulier les droits et le bien-être des enfants. Par conséquent, les policiers doivent recevoir une formation appropriée pour empêcher le meurtre et la mutilation d’enfants vulnérables », a déclaré Mme Jaase.
« Tout au long de cette formation, les policiers ont fait preuve d’un haut niveau de conduite et de discipline. Grâce à leurs contributions techniques et à leur participation active, nous sommes convaincus qu’ils pourront s’acquitter de leur mandat. »
Le haut responsable des affaires civiles à l’AUSSOM, Fadil Karar, a encouragé les policiers à mettre en application les connaissances acquises pour améliorer les droits de l’homme dans leurs domaines de responsabilité.
« Les participants étaient très impliqués et ont contribué activement au travail de groupe et aux présentations. Nous pensons qu’ils ont maintenant une compréhension plus approfondie du sujet et sont prêts à exécuter le mandat tel que stipulé », a déclaré Karar, qui est également coordinateur civil du secteur 3.
Le commandant de l’unité de police constituée du Ghana, le Surintendant en chef de police Benjamin Dokurugu, a exprimé son optimisme quant au fait que les participants mettront en application les compétences et les connaissances acquises pour mener à bien le mandat de l’AUSSOM.
Les participants ont déclaré que la formation a élargi leur compréhension des droits de l’homme et ont promis de défendre les droits des groupes vulnérables dans leurs missions de maintien de la paix.
« Cette formation m’a permis d’acquérir des connaissances approfondies qui m’aideront à atteindre les objectifs de ma mission en Somalie et qui me seront également utiles une fois ma mission terminée », a déclaré le Surintendant de police Gifty Essel-Dadzie, responsable de la logistique et de l’information publique au sein de l’unité de police constituée du Ghana.
Fredrick Okeyo, un policier individuel provenant du Kenya, a indiqué que le programme améliorera la capacité des policiers à conseiller et à encadrer efficacement les membres de la police somalienne.
« Nos contributions visent à encadrer la police somalienne afin qu’elle réponde aux normes internationales. Au fil du temps, nous avons constaté des améliorations significatives, notamment dans la gestion des enfants et des autres personnes vulnérables », a déclaré Okeyo. « Cette formation a été extrêmement bénéfique, car elle a approfondi notre compréhension de la protection des enfants et des civils. »
La formation s’inscrit dans le cadre du mandat de l’AUSSOM, tel que décrit dans la Résolution 2767 (2024) du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui met l’accent sur la protection des civils, les droits de l’homme et le droit international humanitaire.
